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Marie-Elise Lorin, Philippe Mouiller et Xavier Argenton, hier matin à Parthenay.
Les conseilleurs régionaux deux-sévriens d'opposition, Marie-Elise Lorin, Philippe Mouiller et Xavier Argenton ont organisé un point presse, hier matin, pour commenter la commission permanente du conseil régional qui s'est tenue lundi 18 mars. Et pour en profiter également pour donner quelques coups de griffes à la majorité aux commandes de la Région.
L'aide à la relocalisation : " Du saupoudrage "
Le maire de Parthenay, porte-parole de l'intergroupe, qui rassemble la droite au sein de l'assemblée picto-charentaise, fustige le fonctionnement « assez exaspérant » de l'assemblée régionale dont « les délibérations sont en ligne avant même qu'elles ne soient votées », la qualifiant au passage ni plus ni moins d'« antidémocratique ».
S'interrogeant sur la préoccupation réelle de Ségolène Royal concernant la situation économique difficile de la région Poitou-Charentes, Xavier Argenton constate « la réticence d'une partie de la majorité régionale quand il est question de bénéfices et de profits de l'entreprise » et regrette que la Région apporte « uniquement son soutien aux entreprises en difficultés ».
Le « oui mais » accordé à l'aide à la relocalisation de 5.000 € n'empêche pas Philippe Mouiller de qualifier cette mesure de « saupoudrage ». Et Marie-Elise Lorin de regretter que cet argent n'ait pas plutôt été utilisé à l'obtention de label « origine France », dont le coût « entre 5.000 € et 10.000 € », lui paraît mieux correspondre aux moyens déboursés par la Région pour encourager la relocalisation.
Matthieu Chaumet
Article paru dans la Nouvelle République Deux-Sèvres du samedi 23 mars 2013
A l’instar de Jean-Louis BORLOO hier matin sur France Info, les élus régionaux du groupe « Union des Démocrates et Indépendants (UDI) Poitou-Charentes » en appellent au Gouvernement socialiste pour qu’il agisse d’urgence afin de relancer deux secteurs clefs de notre économie : le bâtiment et les services à la personne.
A ce jour, ces secteurs sont parmi les plus touchés et représentent la moitié de la hausse du taux de chômage. Avec près d’un artisan sur deux dans le secteur du bâtiment en Poitou-Charentes, nous ne pouvons que constater à quel point la casse des politiques mises en œuvre dans ces domaines entraîne des situations économiques difficiles sur le territoire.
Avec un secteur du bâtiment qui emploie à lui seul 1 Français sur 12, nous entrons dans une crise du bâtiment qui n’a pas d’équivalent depuis 40 ans. En effet, en 18 mois, la TVA aura augmentée de 100% sur ce secteur. Une solution simple existe et doit être prise de toute urgence : baisser le taux de TVA de moitié sur ces activités afin de créer un réel effet levier bénéfique pour notre économie.
Aussi, nous demandons que la présidente de la Région Poitou-Charentes, nouvelle vice-présidente de la Banque Publique d’Investissement, saisisse le Gouvernement pour que demain, les secteurs du bâtiment et des services à la personne ne deviennent pas des domaines sinistrés de notre économie régionale et nationale.
Chaque année, le Salon International de l’Agriculture est l’occasion pour moi d’aller à la rencontre des professionnels du monde agricole. L’édition 2013 marque les 50 ans de ce grand rendez-vous du monde rural.
Les préoccupations sont nombreuses à ce jour pour les professionnels en général et pour les éleveurs en particulier. J’ai pu en prendre toute la mesure en échangeant lundi avec M. LANGLOIS, président d’INTERBEV, l’interprofession de la viande, avec M. BEULIN, président de la FNESEA (Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles) et avec M. SALINGARDES, président de la FNEC, la fédération nationale des éleveurs de chèvres.
M. SALINGARDES, président de la FNEC
« La France a connu en 2012 une baisse des abattages de 6 % », a précisé M. LANGLOIS. Tous craignent pour l’avenir de l’élevage à l’heure où le renouvèlement des générations est compliqué (depuis 2 ans, 8 à 10% d’éleveurs de chèvres en France en moins et les prévisions ne sont guère plus optimistes). Et Poitou-Charentes n’est pas en reste avec une moyenne d’âge des éleveurs de chèvre dans la cinquantaine. Au-delà des éleveurs, la source d’inquiétude la plus grande se situe au niveau des producteurs laitiers pour qui la vie est de plus en plus rude. M. SALINGARDES m’indiquait que les coûts des matières premières sont en hausse permanente alors même que le prix de vente du lait de chèvre stagne. « Le jour où vous mettez la charrue dans un pré, vous ne ferez jamais machine arrière. » a très justement expliqué le président de la FNEC. Cette défection accrue des éleveurs pour leur métier nous promet un avenir compliqué tant du point de vue économique qu’alimentaire. M. BEULIN me précisait que l’impact sur les consommateurs serait minime si l’on remontait les prix de seulement 10 % et cela aura un effet de levier important pour les agriculteurs
M. LANGLOIS, président d'INTERBEV
Le président de la FNESEA m’a précisé que les mois à venir allaient connaître une grande actualité pour le monde agricole :
M. BEULIN, président de la FNSEA
Toutes ces rencontres nous permettent, élus locaux, de prendre la mesure de la situation et de pouvoir agir au quotidien, concrètement sur nos territoires. C’est notamment le cas à Parthenay et dans la Gâtine avec l’accompagnement de l’abattoir ou encore la mise en place des ateliers de 3ème et 4ème transformation. Dans un souci d’une démarche constructive et pérenne, la structuration des filières permet de garantir un développement économique local à tous les niveaux de la chaine. C’est dans ce sens que les élus doivent accompagner les professionnels des mondes agricoles et agro-alimentaires !